mercredi 25 novembre 2015

(J+23) 25 Novembre 2015 - Une seule opération, c'était pas assez....

Désolé pour le trou dans le suivi, mais vous allez comprendre pourquoi en lisant la suite.

Les jours suivant ma dernière intervention, cela ne s'est pas amélioré... loin de là.
Je me suis mis au repos forcé, anyway, je ne peux plus rien faire. Même me lever pour aller au toilette est un effort et me demande beaucoup de motivation, car la douleur est intense malgré le SUPEUDOL et TYLENOL que je prends aux 6 heures.

Les nuits c'est encore pire, je n'arrive pratiquement plus à dormir.
On est Jeudi, je fini par appeler l'hôpital pour savoir si c'est normal.
La personne me dit qu'aujourd'hui, c'est très occupé, de glacer. Si c'est toujours pareil demain, de venir vendredi. Cela demande que mon conjoint prenne encore congé. Cela me fait un peu "chier". J'ai mon RDV avec la physio Lundi. Je me dit que je pourrais attendre Lundi d'avoir son avis.
Mais dans la soirée, je dis à mon conjoint que si ce n'est pas mieux demain, je préfère aller voir un médecin. Vendredi matin, mon conjoint se réveille à l'heure habituelle et me réveille. On part à l'urgence.

Rapidement, l'urgence nous envoie à la clinique externe pour voir un orthopédiste.
Et évidement, je suis en chaise roulante et je porte l'atèle. On arrive à l'urgence vers 8h30.
On verra un orthopédiste (Dr Gravel) vers 12h-13h, il me semble.

J'explique la situation et là, il pense que j'ai un épanchement de sang au dessus du genou.
Il faudrait faire une ponction pour soulager la pression et donc la douleur.
Le Dr Desnoyers sera présent à la clinique externe mardi, si je veux attendre.
Mais de tout façon, il fera exactement la même chose et je ne souhaite pas repartir sans rien faire.
Je viens d'attendre 4 heures pour qu'on me soulage, ce n'est pas pour "friquer" devant la peur d'avoir mal avec la ponction.

OK, on y va avec la ponction. Ils courent après une aiguille de taille appropriée (14 ou 16), car il n'a qu'une 18 dans le chariot. Je m'attend à ce que cela fasse mal. Je ne me suis pas trompée, c'est une douleur intense qui me prend quand il rentre l'aiguille dans le genou (sans calmant, sans rien). Je pense que j'ai crié. Seul souvenir, c'est que mes 2 bras sont partis en arrières, comme pour aller cherche une barre pour m'accrocher. Et heureusement que personne et aucun objet était sur le passage de mes bras, car tout aurait volé. Un reflexe totalement incontrôlé.

Le liquide qui sort de la seringue n'a pas une allure normal. Ce n'est pas juste du sang, comme attendu.
Oups, tout s'active beaucoup plus autour de moi, car la première pensée du chirurgien orthopédiste, c'est l'infection. Le contenu part immédiatement en analyse urgente. La possibilité d'une intervention de nettoyage du genou, soit une autre opération est sérieusement envisagée.
Le première résultat d'analyse laisse le chirurgien perplexe : Du sang, pas de signe de bactérie mais beaucoup de neutrophile (globule blanc). Ce qui fait suspecter une infection. Le Dr Desnoyers retourne l'appel du Dr Gravel fait quelques minutes plus tôt (très rapide, car il devait être en congé) et on comprend très bien par les échanges qu'il préconise aussi un nettoyage du genou. Me voilà en processus d'admission pour une opération le soir même. Et cela n'a pas été long, j'étais en salle d'opération (même salle No 7) dans les heures qui ont suivi. Cette fois-ci, anesthésie générale, car je fait un peu de fièvre et qu'il suspect une infection, donc pas d'injection dans la colonne. Je préviens que j'ai eu des nausées lors des dernières interventions en anesthésie générale. L'anesthésiste me dit qu'elle va me donner un cocktail de 4 anti-nauséeux. Je rentre dans la salle d'opération et une des techniciennes me reconnait. "Vous étiez là, il y a pas très longtemps, il me semble"... Ben oui, le 2 Nov. Je suis connue comme le loup blanc... Non, c'est mon petit accent... "Quel accent ?", lui dis-je en riant. Et oui, je sais, j'ai un accent et une voix qui marque les gens. Mais, preuve est faites que je suis parfaitement calme malgré la situation.
21h-21h30, je suis de retour dans ma chambre, aucune nausé, merci pour le cocktail qui a bien marché. Mon conjoint est déjà parti et il n'était pas revenu de la maison quand je suis partie au bloc. Le lendemain, on avait une réunion importante lié au monde de la moto, donc je savais qu'il reviendrait me voir qu'après, en soirée. NON, NON, pas question qu'il n'y aille pas pour moi, juste pour me tenir la main.

Donc en résumé, j'ai passé Vendredi, Samedi, Dimanche, Lundi et Mardi matin à l'hôpital. Avec un cocktail d'antibiotique en perfusion au 8h et bien des problèmes de tubulures. Mais les cultures sont NEGATIVES, pas d'infection. Je suis ressortie mardi en début d'après-midi avec un diagnostique probable d'avoir fait une HEMARTHROSE (si je me souviens bien du terme) soit un épanchement de sang dans le genou. Et la combinaison d'un genou fraichement opéré et l'épanchement aurait donné ce résultat. Inutile de vous dire que j'avais ma dose de l'hôpital. Une nuit à l'hôpital, c'est déjà une épreuve pour moi, alors 4 jours complet. On est bien chez soi.
Je dois faire enlever les fils restants dans les 10 à 14 jours après l'intervention du 20 Novembre. Donc avant le 4 Décembre.

Enfin, tout va beaucoup mieux. Ce n'est qu'un incident de parcours dans ma réadaptation. Une histoire à raconter.

Avec la physio, que j'ai vu Lundi, on s'est entendu que je marche sans atèle dans la maison, mais AVEC en dehors de la maison jusqu'à notre prochain RDV mardi. C'est ce que je pensais faire anyway, afin d'éviter de remettre ça.

Pour donner un bilan de la physio, je suis contente malgré l'incident, je part avec un flexion officielle de 45°. J'ai une série d'exercice à faire à la maison et un suivi à l'hôpital une fois par semaine.
Le moral est revenu. J'ai enfin passé une nuit pas trop pire. 2 Tylénol avant de me coucher en préventif et vers 3h du matin, j'ai pris un supeudol, car j'avais un peu mal. Je bouge plus que dans un lit d'hôpital et j'arrive à dormir un peu de côté avec un oreiller, sous la jambe pour soutenir.

Désolé, un peu long cet article :-)

Conseil au prochain opéré.
Allez-y progressif quand vous aurez le GO du chirurgien pour enlever l'atèle. Allez-y aussi avec votre feeling. Je n'avais probablement pas assez de contrôle sur les mouvements de ma jambe et trop de marche avec un appui plus prononcé, a probablement provoqué un pincement et un épanchement. Ce qu'il fallait comprendre du GO du chirurgien, c'est qu'il n'y a plus de danger pour le ligament, je peux y aller. Mais il faut s'écouter aussi. Et faire preuve de jugement. En cas de doute, remettre l'atèle pour les déplacements plus long et forçant, n'est pas un réel problème, dans la semaine qui suit le GO du chirurgien. Le processus de récupération prend 1 an, alors cela ne se joue pas à une journée.
Ceci n'est que mon avis personnel suite à ma mésaventure et non un avis médical.
Ce qui m'est arrivé reste très rare et juste un incident de parcours.




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